Comédie romantiX, HARD inaugure la cuvée 2008 de LA NOUVELLE TRILOGIE. Suivront DOOM-DOOM, une comédie noire, et EN ATTENDANT DEMAIN, une comédie vaudevillesque à la cité…

LA NOUVELLE TRILOGIE 3 s’inscrit cette année dans le cadre d’une nouvelle unité de fiction : la Fabrique , dirigée par Bruno Gaccio.
Sa vocation, évidemment, demeure : innover, surprendre et révéler de nouveaux scénaristes et réalisateurs dont c’est la première oeuvre de fiction.
Personnellement, je n'ai pas vu toutes les séries et fictions issues de cette nouvelle unité mais j'ai été particulièrement bluffé par la série "Hard" qui est un petit bijou de série à la française ! L'idée est tout simplement géniale et vraiment bien traitée. Les situations et les dialogues sont d'excellente qualité et c'est assez rare de dire ça à propos d'une série made in France.

HARD s’amuse à bousculer les codes de la comédie romantique : Scénariste et réalisatrice, Cathy Verney met en scène une bourgeoise prude dans le monde du porno… Un plongeon sur le mode de la comédie.

Merci donc à Brunon Gaccio qui nous promet ainsi d'ouvrir une nouvelle page dans l'histoire de la fiction à la française. Copier les séries US, ça va un temps et encore ... quel intérêt ! Comme on dit, en France on n'a pas de moyens mais on a des idées... faut-il encore les exploiter ! Il souhaite en outre communiquer son impertinence et donner un nouveau souffle à la fiction, se posant aux antipodes de TF1, qui, obnubilée par ses recettes publicitaires, s'est trop souvent complue à ressasser le passé : "les 100 + grands comiques", "les 100 + belles chansons", etc...

Adieu la dérision, donc, et bonjour la détection de nouveaux talents. Il a décidé de servir la créativité, l'originalité. Pour ce faire, Bruno Gaccio prospecte tous azimuts : aujourd'hui à la tête de La Fabrique, une unité de fiction spéciale de Canal+, il s'active à dénicher, pour l'animation et la création, les humoristes de demain - processus qui faisait jusqu'alors défaut à la chaîne cryptée. Quant au cinéma, il ne sera pas oublié : avec son compère Gilles Palud, il a déjà retenu les scénarii de deux jeunes auteurs français. Bruno Gaccio a ainsi commenté son retrait des Guignols : "J'avais un contrat avec Chirac : si t'arrêtes, j'arrête. En revanche, si tu vas en taule, je n'y vais pas". Un bon "deal" parce qu' on a besoin de lui ailleurs...

Des confrères humoristes reconnaissent d’ailleurs que, «malgré tout», Dieudonné est sans doute le meilleur d’entre eux. Au gré de ses déclarations à l’emporte-pièce, sans grande cohérence, ou de son «rapprochement» avec Jean-Marie Le Pen, ses ultimes défenseurs sont aujourd’hui cois. Pourtant, si on a un minimum d’honnêteté intellectuelle, on doit reconnaître que Dieudonné reste sur scène un des comiques les plus drôles, tant dans le fond que dans la forme. Dans son dernier spectacle, «J’ai fait l’con», il dresse une nouvelle galerie de portraits quasiment tous à hurler de rire. D’un Colin Powell venu présenter les preuves des armes de destruction massive irakienne à l’Onu en passant par des enfants de serial killers encore plus dingues que leurs parents jusqu’à un dictateur africain se contenant pour ne pas faire exécuter la journaliste venue l’interviewer avec insolence… Et quand cela ne prête pas à rire, c’est encore juste. Comme la chanson de fin où, sur un air à la Nougaro, il raconte l’histoire d’un kamikaze palestinien sur le point de se faire sauter. «J’ai fait l’con» démarre avec l’histoire d’une Pygmée allaitant son enfant mort. Pas de quoi faire rire a priori. Dieudonné y parvient. Dans le paysage pourtant très encombré des humoristes, avec un tel sujet, il est sûrement le seul.